La directrice, Blythe Bolton, a sélectionné ses œuvres d'art préférées parmi les milliers d'œuvres d'art à voir absolument lors de l'édition 2025 de la foire de Bruxelles.
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Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai été aussi soulagée d’avoir passé le solstice d’hiver et me rapprocher du printemps. Ces deux derniers mois, Bruxelles m’a donné l’impression d’avoir été coincée dans une brique de béton et, comme beaucoup d’entre vous, j’ai dû m’efforcer de rester optimiste pour garder une certain légèreté.
Pendant les longues nuits et jours gris, tout en comptant les semaines qui nous séparent de notre retour dans les hangars colorés de Tour&Taxis, j’ai apprécié la chaleur de ce petit paysage que j’ai acheté en soutenant l’équipe d’Affordable Art Fair Melbourne l’été dernier.
Plein de verts et de bleus lumineux, j’aime penser à l’artiste, Robert Kelly, assis à l’autre bout du monde, transposant cette vue ensoleillée et luxuriante depuis le porche de la maison de sa mère. C’est une petite œuvre, mais elle m’apporte beaucoup de joie.
Cette année à la foire de Bruxelles, 90 galeries venant de tous les continents nous rejoignent pour exposer sur leurs stands des milliers d’œuvres d’art offrant évasion et comfort.
Voici quelques artistes et œuvres d’art qui m’ont emballés…
J’adore les ballons. J’aime leur magie qui défiant la gravité, offre un cadeau de paix instantanée aux parents de jeunes enfants et que, même lorsqu’ils perdent de leur portance, ils puissent encore être lancés en toute sécurité dans le salon. C’est peut-être pour cette raison que les sculptures en céramique de Nuria Torres, qui se rendront à la foire avec Appartelier, m’ont immédiatement frappées. Abordables et adorables, je les imagine comme le cadeau idéal que les grands-parents pourront offrir aux futurs jeunes collectionneurs.
Il est toujours intéressant d’identifier les liens dans les trésors qui nous interpellent à l’image de ces deux œuvres de la céramiste Claire Roger et du peintre Romain van Wissen qui laissent penser à un lien de parenté. Elles ont en effet le même ADN : une palette de couleurs fraîches et contemporaines, des techniques très abouties et des qualités graphiques aventureuses. Pourtant, bien qu’elles aient toutes deux été créées l’année dernière, elles semblent avoir voyagé dans des dimensions différentes. La sculpture exquise de Claire aurait pu nous parvenir de l’Antiquité, rayonnant de la même qualité qu’un vase de la dynastie antique, tandis que la peinture de Romain semble résolument venir du futur. Ces deux œuvres s’intégreraient parfaitement dans n’importe quel intérieur.
Trois des artistes qui m’ont le plus intrigué lors de la revue des candidatures à la foire de cette année abordent l’architecture de manière originale et rafraîchissante. Les œuvres en 3D de Mo Junseok sont une intégration étonnante du dessin au trait et de la sculpture, qui explorent les limites et l’espace vide. Les collages numériques d’Anastasia Savinova invitent à explorer l’interconnexion de nos villes et de nos espaces. Le Bruxellois Yorick Efira, quant à lui, présente des constructions accrocheuses, minutieusement créées à partir de carton.
Défini comme une scène ayant une qualité de grandeur qui inspire l’admiration et l’émerveillement. Ce concept a inspiré d’innombrables artistes et écrivains depuis le XVIIe siècle, en particulier en ce qui concerne le monde naturel. Je pense que chaque foyer peut bénéficier d’un rappel quotidien qu’au-delà des tâches répétitives et chronophages, le sublime est toujours là. Ces trois œuvres illustrent ce concept de manière différente, mais tout aussi magnifique. Il se dresse à travers la majesté des grandes montagnes de Serena Curmi, rayonne dans l’aquarelle de Magali Cazo et nous emporte dans le paysage bleuâtre de Louisa Longstaff-Scales
Ce mois-ci, la maison où j’habitais à l’âge de 18 ans a brûlé dans les incedies de Pacific Palisades à Los Angeles et je réalise à quel point le feu peut façonner nos vies. L’œuvre de l’artiste iranienne Faezah Hamami capture le chaos complexe et continu d’une puissance furieuse dans des couches de collage et de craie. Quant à l’œuvre « Half » du photographe Søren Lynggaard, elle montre l’absolution d’un avant et d’un après.
…Ce serait cette magnifique peinture à l’huile sur bois de l’artiste français Clair Aguilar. Comme beaucoup, j’ai du mal à m’empêcher de « défiler » et de me désespérer face à toutes les terribles tragédies qui se produisent chaque jour dans le monde. Elles nous parviennent par le biais de pings et de dings, et leur simple volume peut nous abrutir et nous laisser un sentiment d’impuissance.
Le tableau de Claire, Etreinte-monde, offre un antidote à cela. Elle capture, un peu paradoxalement, un instant intime et fugace qui dure pour toujours dans la permanence de la peinture. Il y a de la magie dans la façon dont elle fusionne différents styles. Son style de réalisme technique nous plonge dans le domaine physique où la tendresse et le toucher semblent offrir un réconfort bienveillant à la figure, une main légère dans le dos. « Vous n’êtes pas seul ».
Ce geste, elle l’enflamme avec des nuages de couleurs abstraites qui nous rappellent le domaine métaphysique. Énergie. Auras. L’amour dans toutes ses couleurs. Un monde – étreinte.
Nous sommes impatients de vous accueillir à la foire. Achetez vos billets et rejoignez nous à Tour & Taxis du 5 au 9 février.